François Starita:

 

Nous l'avons rencontré sur le voilier Oreo à Gran Canaria. Il a traversé l'Atlantique avec son copain, un autre François... Direction le Brésil.

Il nous envoie régulièrement ses textes... Je pense que nous en publierons d'autres.

Sur cette page:

  • Du Désir et de son Éloge
  • Du ciel étoilé

 

Du Désir et de son Éloge

Pour vaincre le Temps, désirons et aimons à perdre la raison, même si c'est pour un instant seulement...

 

Par-delà les Cultures, par-delà les couleurs, par-delà les conditions sociales, il m'enflamme et me grandit. Corps et esprit irrigués par le Désir de l'Autre dépassent les limites des corps mêlés. Ainsi stimulé, j'accède à l'intime de l'Humain : choisir sa vie et ressentir indépendamment de tout autre apprentissage.

Voyager de Corps en Corps, d'Être en Être, c'est grandir, repousser les frontières de notre finitude, c'est pendant un temps se sentir vivre dans le Cosmos des Corps en flamme.

« Remplir d'étoiles un corps qui tremble et tomber mort brûler d'amour »
Jacques Brel

J'aime de port en port, de continent en continent, de couleurs en parfums, de rires des rencontres en saudades des départs, ma bouche est riche des saveurs des Êtres croisés dans l'Amour.

Je porte ces rencontres en moi, je suis riche de toutes.

Le bouleversement naît dans le regard, l'enchantement dans les caresses, le feu dans le baiser... et l'extase dans le plaisir partagé, amplifié par une jubilante complicité.

Profitez de la vie, sa brièveté et sa fin sont tragiques, nous survivons sur la Terre pour mourir dans la Terre. Tragédie Humaine. Joies Humaines.

 

Salvador de Bahia, le 6 décembre 2007

 

Du Ciel Etoilé

Une nuit de demi-lune d'une fin d'été tropical, je galopai sur le rivage d'Itaparica.

Je faisais corps avec l'animal qui développait toute la puissance de ses muscles pour me prouver sa vaillance, je goûtai la sensualité de la brise sur mon visage.

La clarté de la lune reflétée par l'écume des vagues nous dévoilait le chemin.

Loin de toute lumière terrestre, nous nous sommes arrêtés.
Il était couvert de sueur et respirait bruyamment. Je l'ai laissé se reposer,
j'ai fait quelques pas sur la plage et je me suis allongé sur le sable.

La mélodie fracassante des vagues, le corps fatigué par la course du cheval, l'animal sommeillant et, dépassant les limites de mon être, le ciel étoilé :
je l'avais presque oublié depuis la traversée de l'Atlantique, temps où chaque nuit il nous tenait compagnie.

Je frémis de joie d'appartenir à l'Univers.

L'Île, la Baie, l'Océan, mon corps, mon esprit. Seul. Un.

En cet instant-là, le ciel fut mon amant.

Il m'accueillit, réchauffa mon esprit, il me proclama son affection : çà et là sur la terre et sur les mers, au milieu des déserts et aux sommets des montagnes, d'autres êtres humains recevaient sa caresse de beauté.
 

 

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