| Construire soi même 
			son taud de soleil: 
			Nous avons un grand taud de 
			soleil qui couvre le maximum de la surface de pont pour créer de 
			l'ombre et rafraîchir l'intérieur du bateau. Il couvre aussi le 
			cockpit ce qui nous permet de résister aux ardeurs tropicales et de 
			manger agréablement à l'extérieur. 
			Cela parait difficile à réaliser mais en réalité cela ne réclame 
			qu'un peu de soin et un endroit propre et plat pour travailler.  
			Comme il est d'une grande surface, il peut recueillir plus de 500 
			litres d'eau en une heure lors d'un grain tropical. Pas besoin de 
			désalinisateur, nous avons de l'eau pour le prix d'un passe coque et 
			d'un bout de tuyau. 
			Voici nos astuces de construction. 
			  
			  
			
			  
			
				Le taud est en 
				place, il est accroché à l'arrière sur le portique et 
				il avance jusqu'au mat. Les cordages qui le soutiennent vers 
				l'avant sont fixés sur les bas haubans. Le taud reste bien en 
				place malgré un vent fort  (ce  jour là il y a un bon 
				force 5 qui souffle dans les 25 m² de toile... c'est la taille 
				d'une petite voile). 
				Il y a des petits secrets de fabrication qui permettent au taud 
				de se tenir et de résister. C'est ce qu'on va découvrir dans 
				cette page. 
				
				   
				  
				Après avoir déterminer la taille du taud 
				et sa forme (Cette partie de la fabrication dépend de votre 
				bateau), il faut tout d'abord arrêter les bords du tissus en y 
				pratiquant un pli tout autour. 
				Ce pli a un deuxième intérêt, c'est de renforcer les pourtours. 
				Nous avons fait un bord de 3 cm de large qui correspond à la 
				règle en alu que nous avons. Ce bord de 3 cm s'est avéré 
				pratique pour y mettre des oeillets par exemple. 
				
					
						
							
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							  Nous avons employé 
							une colle spéciale 
							que nous trouvons chez les shipchandlers. C'est une 
							colle contact à deux composants. Il faut faire le 
							mélange dans un petit pot et nous n'avons que 
							quelques minutes pour l'appliquer au pinceau sur les 
							deux faces à joindre.  
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				Pour travailler proprement, nous posons
				un ruban adhésif en papier. 
				ce qui permet de déborder avec le pinceau de colle. Une fois la 
				colle étalée, on enlève le ruban en papier avant de faire le 
				collage. 
				
					
						
							
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							Quelques minutes après la 
							pose de la colle, on peut replier le tissus. 
							Attention c'est une colle contact et on ne peut pas 
							redécoller les parties qui se sont touchées. 
							Utilisez un manche d'outil bien plat pour
							"maroufler" le 
							tissus, c'est à dire appuyer fortement les deux 
							parties entre elles en chassant les bulles d'air. | 
						 
					 
				 
				  
				
					
						
							
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							Quand tous les bords sont 
							repliés, il y a 4 épaisseurs de tissus dans les 
							coins. C'est idéal pour y fixer des oeillets ou 
							coudre une sangle en textile. Quand c'est 
							nécessaire, nous avons coller 
							une pièce arrondie en plus. Ça 
							renforce encore le coin et réparti les efforts sur 
							une plus grande surface de tissus. | 
						 
					 
				 
				  
				
					
						
							
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							Maintenant que nous avons vu 
							la technique d'assemblage du tissus, continuons  
							par une petite présentation du taud lui même 
							Sur la photo en haut de la page, 
							le taud est entièrement déplié. Il est cependant 
							possible de remonter les cotés pour
							dégager la vue 
							et se sentir moins enfermé. 
							Il y a alors encore une 
							surface  de plus de 12 m² pour faire de l'ombre 
							ou récupérer l'eau de pluie.  | 
						 
					 
				 
			 
			  
			
				
					
						
							
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							Le taud est fabriqué avec 
							deux bandes de tissus en PVC léger de 2,20 m de 
							large et 6 m. de long. Il a donc fallu assembler les 
							deux bandes de 6 m. c'est la ligne foncée qu'on 
							aperçoit au milieu dans le sens de la longueur; 
							
							L'assemblage des deux bandes a été 
							réalisé par un collage avec 3 cm de recouvrement 
							puis un second collage en repliant une fois le 
							recouvrement sur lui même. Pour finir cette soudure 
							et la rendre inarrachable, deux coutures ont été 
							réalisées à la machine à travers les 4 épaisseurs. 
							  
							Sur cette 
							photo, les rabattants latéraux sont remontés.  | 
						 
					 
				 
			 
			
				
					
						
							
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							Il y a deux
							rabattants de 
							chaque coté. On peut donc gréer le taud en 
							différentes configurations: 
							 Un rabattant ouvert pour 
							dégager la vue au niveau du cockpit et un 
							autre rabattant fermé pour donner de l'ombre à une 
							partie du pont.  
							On peut fermer les deux rabats du coté soleil et 
							ouvrir les deux rabats du coté ombre pour profiter 
							du paysage. 
							On ferme tout quand on a envie d'un peu d'intimité 
							dans les mouillages encombrés. Pour faire sa 
							toilette avec la douchette de pont par exemple.  | 
						 
					 
					  
					
						
							
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							Les rabattants qui descendent 
							presque jusqu'aux filières génèrent de l'ombre 
							sur les passavant mais surtout 
							sur les hublots de roof. C'est ce 
							qu'il y a de plus efficace pour éviter que le soleil 
							ne chauffe à travers les plexiglas. Les élastiques 
							qui tiennent les rabattants passent au dessus des 
							filières permettant un relatif passage sur les 
							passavants. | 
						 
					 
					  
					
						
							
								
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								Pour tenir le rabattant 
								ouvert on utilise une garcette installée dans un 
								oeillet comme les 
								garcettes servant aux prises de ris 
								dans une voile. On a pris soin de mettre un 
								renfort pour augmenter l'épaisseur de tissus à 
								cet endroit. La corde noire que l'on voit 
								horizontale sur cette photo courre tout le long 
								du taud. Il y en a une comme celle là de chaque 
								coté. Elles participent à la tenue du taud dans 
								la longueur.    | 
							 
						 
					 
				 
			 
			  
			
			  
			
				Les cordes de 
				soutien sous le taud sont équipées à leur extrémité 
				arrière, d'un mousqueton. On passe ces mousquetons dans un 
				anneau soudé au portique. Trois renforts de tissus sont collés à 
				cet endroit. 
			 
			
			  
			
				La même chose vue 
				de l'extérieur. On remarque sur cette photo que le 
				tissus est solidement cousu sur le cordage. C'est la le secret  
				de la conception du taud avec ce qui est montré sur la photo 
				suivante. La couture  longue de 15 cm est très serrée, le 
				fil est passé en double. Ça doit être inarrachable. C'est le 
				seul point fixe du tissus sur les cordages. 
  
			 
			
			  
			
				Fixation à 
				l'avant:   La corde qui courre tout le long sous 
				le taud est simplement nouée sur le bas hauban quand on installe 
				le taud. On essaye de la tendre au maximum mais sans s'arracher 
				les bras, ce n'est pas ça qui tend la toile.  
				Le coin avant du taud est renforcé par trois épaisseurs de 
				tissus collés sur une large surface. Une solide sangle (noire 
				sur la photo) est cousue à travers ces renforts. Une manille 
				passe dans la sangle. Nous avons installé une petite poulie fixe 
				sur le bas hauban. Nous pouvons donc étarquer efficacement  
				le taud avec un cordage qui fait office de palan. 
				C'est ça la première astuce: En résumé: Les cordes de soutien 
				sont fixes. Crochetées d'un coté au portique et  nouées de 
				l'autre coté au bas hauban.  Elles ne font que donner la forme 
				générale au taud. La toile est cousue sur la corde uniquement 
				coté portique. Ça  fixe le point arrière. Par contre la 
				toile est libre par rapport à la corde sur la partie avant. Un 
				petit palan permet de tendre fermement le taud. La toile prend 
				seule sa forme  
			 
			  
			
			  
			
				Nous avons ajouter un morceau de toile sur
				le coté avant du taud. Ce 
				morceau est renforcé par des bandes de tissus collés. Ça permet 
				de coudre des sangles et de tenir le taud vers l'avant avec des 
				sandows. 
				On peut remarquer à droite de 
				la photo, une petite couture triangulaire à travers les 
				différentes épaisseurs du tissus. Celle ci renforce l'assemblage 
				à ses extrémités. Il ne faut pas hésiter à renforcer ainsi les 
				points qui semblent plus fragiles. 
				
					
						
							
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							A l'arrière, le taud frotte 
							sur les pataras. Nous avons collé une pièce de 
							tissus à l'extérieur pour faire
							une protection. 
							Le principe d'assemblage des 
							tissus avec de la colle est très pratique. On peut 
							ajouter des épaisseurs là ou ça frotte ou bien là où 
							il faut réaliser une couture de sangle pour un point 
							de tire etc...  | 
						 
					 
				 
			 
			
				
				     
				  
				Les rabattants sont tenus par des 
				élastiques de gros diamètre. (Ceux qui servent à 
				tenir les bâches de camion). A l'intérieur on a collé un renfort 
				circulaire qui répartit l'effort de traction. Un oeillet est 
				posé à travers les trois épaisseurs. Un noeud tout simple arrête 
				l'élastique dans l'oeillet. Il est indispensable de fixer les 
				rabattants du taud avec des liens élastiques qui encaissent les 
				rafales de vent et évitent aux oeillets de s'arracher. Si vous 
				ne voulez pas mettre d'oeillets, vous pouvez coudre une petite 
				sangle. 
				Il est très facile de poser un oeillet. Vous en trouverez dans 
				les grandes surface de bricolage ou chez votre shipchandler. 
				Préférez les oeillets de bonne qualité. La différence de prix 
				est nulle en regard au prix total du taud. Généralement, il y a 
				dans la boite d'oeillets, un outil emporte pièce pour faire la 
				découpe dans la toile et une matrice pour sertir l'oeillet. Le 
				seul outil que vous devez avoir est un marteau. 
				
					
						
							
							  | 
							J'ai fabriqué tous 
							les crochets à la mesure en utilisant des 
							baguettes de soudure de 3,2 mm en inox. Il suffit de 
							les débarrasser de l'enrobage avec une pince, puis 
							de les plier autour d'un rond dans un étau. La aussi 
							le marteau est utile. | 
						 
					 
				 
				
				   
				 l 
				Trois épaisseurs de tissus au milieu du 
				taud permettent de le percer pour installer
				un passe coque de gros diamètre. 
				Il faut penser que dans un grain tropical on peut récupérer plus 
				de 10 litres à la minute. J'ai cherché un moyen simple 
				d'installer et d'enlever le tuyau. On voit bien sur les photos 
				le principe des deux tuyaux qui s'emboîtent. Avantage 
				supplémentaire, on peut interposer un petit bout de toile genre 
				voilage pour servir de filtre à eau. Le tuyau rejoint les nables 
				de réservoir sur les passavants. Quand le taud est installé 
				depuis quelques jours, on laisse couler la première pluie pour 
				rincer le tissu. On ne perd pas cette eau que l'on récupère 
				dans un jerrycan plutôt que dans les réservoirs. L'eau du  
				jerrycan peut servir à rincer les maillots de bain ou le pont. 
				  
				Voir aussi la fabrication d'un
				taud récupérateur d'eau de pluie 
					spécial mouillage court. Ce taud de petite taille est 
					installé quand on a pas le temps (ou le courage) de mettre 
					le grand taud. Sa forme  très creuse avec des rebords 
				capture l'eau, ses renforts 
					permettent de le garder même dans les grains violents. 
				  
				Dans un prochain article nous parlerons
				de la fabrication d'un
					tunnel de protection 
					pour panneau avant. Ça permet de le laisser ouvert sous la 
					pluie au mouillage. 
				  
			 
			
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