Camarinas :

 

Nous tenions à visiter plusieurs rias et leurs mouillages en Galice lors de notre descente vers le Sud. Il y a des centaines de possibilités. Nous ne pouvions pas tout voir. On nous avait recommandé Camarinas. Non pas pour une beauté particulière de la baie ou de la ville, mais pour la gentillesse de l'accueil. Nous n'avons pas été déçu.

 

L'approche n'est pas très difficile : il faut juste faire attention de contourner le banc Las Quebrantas avec un haut fond donné à 0,1 m. Il faut se forcer à donner un grand tour quand on vient du Nord car on a tendance à vouloir couper pour rejoindre le fond de la baie. En suivant le tracé indiqué  sur le croquis ça va bien.

Passer à au moins un mille du cap Villano pour éviter le haut fond El Bufardo (5m) puis viser le point de route 43°09,5'N - 9°15W. Puis descendre plein Sud pendant 1,7 Mille jusqu'au point de route 43°07,8'N - 9°15W.

En venant du Sud, on peut viser aussi ce point de route  43°07,8'N - 9°15W.

A partir de là on prend un cap à 108° vers le phare de la Pointe de Lago. On est au milieu de la rias on évite les Quebrantas et les caillasses qui débordent un peu la pointe de la Barca. De nuit,  Le phare de la pointe de Lago montre des secteurs. Il est blanc si vous êtes bien positionné sur le cap d'entrée. Il est rouge si vous êtes trop au Nord ou vert si vous êtes trop au Sud.

En approchant, attention de ne pas trop serrer la cote au Sud de la Pointe del Castillo.

Une fois passée la grande jetée Sud, qui porte un petit feu à éclat rouge 5 secondes, il y a une vaste zone de mouillage protégée. Vous repérerez très vite les 3 pontons flottants de la petite marina. Il faut mouiller à leur hauteur et sur toute la largeur du plan d'eau dans l'axe E -W.  Le grand  quai au Sud de la marina sert au déchargement des bateaux de pèche. Il y en a plusieurs par jour qui viennent et repartent. Il faut donc choisir son mouillage en laissant un large passage et une zone de manoeuvre pour ces bateaux.

Le fond de sable et de vase est de bonne tenue pour qui a une bonne ancre. Nous avons essuyer un coup de vent de SW force 8 durant 2 jours sans déraper d'un mètre. (ancre Spade) alors que 4 voiliers sur les 8 présents ont du manoeuvrer.

Pour débarquer, il suffit d'aller en annexe à l'un des pontons de la petite marina. Cas unique dans les marinas que nous avons abordés en annexe en Galice : Au lieu de nous dire d'aller mettre notre annexe ailleurs, Pedro le marin fort sympathique nous rassure que là ou elle est, elle ne gène personne et ne craint rien.

Nous allons voir Carmen, la patronne des lieux pour prendre des informations diverses. Elle nous accueille dans un très bon français. Pensant que nous sommes amarrés aux pontons, elle nous explique ou sont les douches chaudes et propres. Par honnêteté nous lui disons que nous sommes au mouillage. Elle n'a pas d'hésitation, et nous dit que nous pouvons les utiliser quand même. Nous lui en sommes très reconnaissants car c'est inhabituel.

Exemple extrême inverse:  A la Corogne, quand nous voulions remplir 2 bidons de 10 litres en ayant amarré l'annexe sur les pontons délabrés du Real Club Nautico de Coruna, le responsable de service qui regarde tout de sa guitoune a coupé l'eau à distance sur tout le ponton. Ça nous a empêché de prendre 20 litres d'eau et ça a fait râler les plaisanciers locaux qui arrosent pendant des heures le pont de leur vedette. Ils n'ont pas râlé longtemps, on a compris, nous sommes partis et aussitôt les gros tuyaux se sont remis en marche. Nous étions regardés comme des minables par les employés de ce club nautique parce que nous préférions être à l'ancre plutôt que sur leur corps mort à 16 € la nuit.

Nous n'avons pas abusé outre mesure de la gentillesse de Carmen. C'est trop précieux.
Nous avons fait le choix d'honorer son bar quand nous avions soif et son restaurant quand nous avions faim. La cuisine est simple, de bonne qualité et le prix est en rapport avec l'assiette.

Nous avons pu faire un petit complément d'eau à partir des robinets sur les pontons.

Club Nautico
Peirao novo, s/n
15123 Camarinas a Coruna
Espagne

tel: 00 34     981 73 71 30
Fax 00 34    981 73 63 25

 

A terre nous trouvons tout ce qu'une petite ville peut apporter. Il y a un  supermarché qui s'appelle GADIS et qui est suffisant.  Il y a  des bars, des hôtels quelques restaurants. Poste, banques, pharmacies, taxis, autobus vers les grandes villes proches. Nous avons trouvé également un espace Internet dans une rue qui monte vers le Nord en partant du port.

Comme nous sommes restés plusieurs jours, nous avons eu l'occasion de nous promener à pied dans les environs. Nous avons longé la cote jusqu'à la pointe du Monte Farelo. Comme partout en Galice, c'est une très belle promenade dans la nature, la verdure, les rochers et les petites plages sans route pour y aller en voiture.

Nous avons ramassé des mures et fait des confitures. Mais nous n'avons pas trouvé la caramina, petite baie ronde de couleur blanc-rose et qu'on peut cueillir au mois d'août sur des arbustes. Le nom de la ville viendrait de ce fruit.

 

Il ne faut pas manquer d'entrer dans un atelier de dentellerie.

Les dentelles de Camarinas sont connues dans le monde entier. Toutes les femmes de Camarinas connaissent la technique de la dentelle qu'elles réalisent à la main en tenant sur leur genoux l’almoada. En gros c’est un sac en tissus qui est rempli de paille. Deux bâtons le traverse en hauteur pour lui donner de la rigidité. Elles fixent dessus un patron en carton avec des motifs constitués de petits trous juxtaposés. Ensuite on pique des épingles pour tenir les fils de coton au bout desquels pendent les fuseaux ou canettes en bois. Les « bolillos ».
Il n’y a plus qu’à faire valser les bolillos de gauche à droite, déplacer de temps à autre une épingle pour suivre le motif. Ça parait très simple mais quand on voit la complexité des dessins et la vitesse avec laquelle les cannettes volent, on imagine qu’il y a des années de pratique et un énorme savoir faire.

Bref, Camarinas est une escale sympathique pour l'équipage qui s'arrête quelques jours dans cette baie de Galice.

Plus d'informations sur Camarinas, ses environs et les dentellières dans les Cahier de Voyage de Banik : Série 1 cahier 10

 

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