Rikitea sur l'île Mangareva

 

Situées à un peu plus de 850 milles au Sud Est de Tahiti, les îles Gambier forment un archipel bien distinct dans la grande étendue de la Polynésie française. Il est composé d'un lagon d'un diamètre d'environ 20 milles entourant 5 îles hautes et 18 îlots et motus. L'île principale est Mangareva sur laquelle est située le village de Rikitea.

C'est devant le village que nous avons mouillé pour nous reposer de la traversée de 23 jours depuis les îles Galápagos. C'est du village que nous sommes partis ensuite à la découverte de l'archipel que nous avons beaucoup aimé.
Ces îles sont en effet
un peu en dehors de la route pratiquée par la majorité des bateaux de voyage. C'est pour cette raison qu'on y trouve encore une certaine tranquillité.

 

 

Formalités en août 2006:

Pour les voiliers français qui arrivent de l'étranger:
Le capitaine doit se présenter à la gendarmerie avec les passeports de chaque membre de l'équipage et l'acte de francisation. Le gendarme enregistre l'arrivée du bateau et fournit un document à remplir et à envoyer aux douanes à Tahiti. A partir de ce moment là, et si on séjourne ou navigue pour le plaisir sans exercer une activité professionnelle rémunérée, on a la possibilité de rester 12 mois en Polynésie française en franchise de droits et taxes pour le navire et son équipement.
On peut alors naviguer à notre convenance vers Papeete en arborant le pavillon Q (pavillon jaune) jusqu'à ce qu'un agent des douanes montent à bord. (Ça peut être 6 mois plus tard à Tahiti).

 

Le village:

80% de la population des Gambier estimée à un millier de personnes vivent sur l'île de Mangareva et principalement dans le village de Rikitea. Le village c'est surtout une route en béton le long de la mer, au pied de la petite montagne. Des maisons bien propres sont construites de chaque coté de la rue dans des jardins bien entretenus ou poussent beaucoup d'arbres fruitiers.

 


Sur toutes les îles de l'archipel il y a au moins une église. A Rikitea c'est une cathédrale... La cathédrale Saint Michel bâtie en 1841 par le père Laval est le plus grand et le plus ancien monument historique chrétien de Polynésie. Il est réalisé en pierre de taille volcanique ou corallien. Si on aime les vieilles pierres il y a aussi le palais du roi Maputea et ses tours de gardes...
Des chemins de randonnées traversent l'île et escalade les sommets, une route d'un peu plus de 20 km en fait le tour, les marcheurs ont donc aussi de quoi se faire plaisir.

 

Ressources:

Bien sur tout se paye en Francs Pacifique. Avant c'était assez compliqué pour s'en procurer. Maintenant quelques magasins acceptent la carte bleue et peuvent aussi dépanner le navigateur qui arrive, moyennant une petite commission.

Le cargo (ici on l'appelle la goélette) ne vient de Tahiti que toutes les 3 semaines. Les magasins sont alors à peu près fournis en produits frais pendant une demi journée. Tout le monde se précipite et fait des stocks. Bien souvent les marchandises sont réservées.

L'approvisionnement est donc difficile et très cher quand on arrive d'Amérique latine. Mais on trouve tous les produits de base.

Un petit avion fait la liaison deux fois par semaine avec Tahiti mais ne transporte que des passagers et des petits paquets.

On peut faire le plein d'eau on rejoignant avec le bateau un petit quai situé au Nord de la baie. Il faut juste payer à la mairie l'équivalent de  4 € pour 1000 litres qu'on peut prendre en plusieurs fois.

Les bouteilles de gaz ont la même tête et  le même filetage que nos 13 kilos française (elle sont cependant plus hautes de 4 cm quand le robinet est ouvert, attention dans les compartiments prévus trop justes). 25 € la consigne et  21 € la recharge.

On fini par trouver de l'essence et du gasoil auprès des habitants qui ont tous des 4x4 et des moteurs hors bord, ou bien auprès de certains magasins, ou bien au déchargement de la goélette s'ils en ont de trop, ou bien dans 3 semaines au retour de la goélette s'ils n'en avaient pas et que vous avez pensé à lui en avait commander...

Le téléphone est très cher. 13 € pour une carte qui fonctionne environ 10 minutes quand on appelle la métropole dans les cabines publiques.
Mais on peut se faire rappeler: De France faire 00 689 puis le n° de la cabine.

L'infirmerie est ouverte tous les jours. Hervé, l'infirmier est fort sympathique et connaît bien son boulot. Ses prestations (pour les petits maux) et les médicaments sont gratuits.

Partout dans les jardins il y a des bananiers, des pamplemousses, des oranges des mangues, des liches, des fruits de la passion et de l'arbre à pain, des papayes... Personne ne songe donc à en faire commerce. Ça ne facilite pas l'approvisionnement des voyageurs... Mais les gens sont très hospitaliers et généreux. Ils proposent souvent de les accompagner dans leur jardin pour y cueillir quelques fruits. Ça demande juste de la part du voyageur d'être ouvert vers les autres, d'engager la conversation avec les gens qui habitent ici, de s'intéresser à leurs habitudes à leur manière de vivre. Ici on ne s'approvisionne pas en sortant des billets de banque mais en étant aimable. Pour certain c'est plus difficile.

Le poisson péché dans le lagon n'est pas consommable.  Certains diront que "le chirurgien avec les nageoires oranges est comestible". D'autres diront "si le poisson ne fait pas plus de 15 cm il est bon" etc...
Ce qui est vrai à un moment ne l'est plus ensuite ou ailleurs... Il faut donc considérer que tous les poissons du lagon sont infectés par la ciguatera. Pour avoir du poisson comestible il faut se rapprocher des pêcheurs qui vont au large ou les accompagner ou y aller seul avec votre bateau. Le lagon est assez ouvert et les thonidés y pénètrent souvent : La pêche à la traîne marche quand on se ballade entre les îles.

Il n'y a pas de connexion Internet utilisable (fiable et pas trop lente) ce qui nous a beaucoup perturbé pour mettre à jour le site et assurer l'envoi des Cahiers de Voyage de Banik.

 

Tableau de marche pour rentrer dans le lagon des îles Gambier:

 

 

 

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