Précautions cycloniques:

 

Nous laissons Banik quelques semaines sur le terrain de stockage d'un chantier. Nous sommes en période cyclonique et ça nous inquiète un peu. Que se passera t-il s'il survient des vents de plus de 150 km heure en notre absence ? Il faut que Banik s'en sorte tout seul. Nous le préparons donc pour que tout aille pour le mieux.

 

  La première chose à faire, avant même de sortir le bateau de l'eau, c'est de dégréer les voiles. Il vaut mieux le faire à l'eau que sur le ber s'il y a un peu de vent.
Les voiles sont pliées, c'est l'occasion de les vérifier et j'ai noté quelques petits travaux de couture à faire avant de les remettre à poste.

Il est précisé dans le règlement du chantier qu'ils fournissent le ber mais la fixation du bateau qui ne doit pas se coucher par fort vent reste de la responsabilité du propriétaire.

Par chance, de gros pitons en acier sont scellés dans le sol. Nous sortons donc la grande chaine de 50 mètres de longueur et de diamètre 10 qui équipe le mouillage de miséricorde, celui qui ne sert que lorsqu'il n'y a plus rien d'autre à tenter.
La dernière fois que nous l'avions sortie c'était pour tenir le cyclone Emily dans les Caraïbes.
En temps normal cette chaine est rangée dans la quille et participe au lest du voilier.

Quand on n'a pas l'habitude de la manutention de grosses pièces, on n'a pas comme reflexe d'utiliser des chaines pourtant il est plus judicieux de fixer le bateau avec des chaines qu'avec des cordages textiles qui prendront du jeu ou s'allongeront.

La chaine est partagée en 2 et nous la fixons sur la bitte d'amarrage et les taquets en inox qui sont soudés au pont.

Il est important que la chaine soit tendue le plus possible. Cela se fait assez facilement à l'aide d'une amarre en cordage pré étirée. Un simple nœud de cabestan fixe le cordage sur la chaine dont les maillons forment de bonnes aspérités pour accrocher.
Le cordage passe éventuellement dans une grosse poulie volante pour venir au winch d'écoute de foc. Une fois la chaine tendue, un simple tour sur le taquet la maintiendra en tension. Un deuxième tour sur le taquet fixera définitivement la chaine quand le cordage sera relâché.

Les drisses sont tendues, fixées tous les 3 ou 4 mètres autour du mat par des petites garcettes.
Au pied de mat, les parties volantes des bosses de ris et les drisses sont lovées et serrées autour du mat par des garcettes. Rien ne doit battre par fort vent.

L'annexe est fixée sur le roof avec la bôme posée dessus.

Nous n'avons pas démonté les panneaux solaires mais nous avons sérieusement renforcé leur fixation en ajoutant une barre qui empêchera le mouvement d'avant en arrière qui nous permet de les orienter au maximum vers le soleil.

Tout ce qui bouge sur le pont a été enlevé et mis à l'abri à l'intérieur: bouée fer à cheval, poulies, écoutes, réserves de garcettes, pare-battages, manivelles de winch...

Ah oui encore un détail qui peut changer la donne. Avant de stocker le bateau nous avions fait le plein de gasoil. On dit que c'est toujours mieux d'avoir le réservoir de gasoil plein. Ca limite la condensation  d'eau ??? Pourquoi pas ???
Nous avons fait aussi le plein des réservoirs d'eau. Et tout ca, ça  fait une tonne de plus bien placée dans les fonds et assurant une meilleure stabilité.. Ca sera plus difficile à faire bouger.

 

Au moment ou nous écrivons ces lignes, un cyclone passe loin à l'Est mais sans incidence pour la région où se trouve Banik...   Ouf !

     

 

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