Un moulinet de pêche pas cher :

 

La pêche est une distraction importante à bord. De plus, durant les traversées, le poisson est un apport non négligeable de protéines fraîches. Il y existe beaucoup de matériel sophistiqué soit disant plus performants les uns que les autres. Le moulinet est un des éléments importants pour assurer la prise. C'est aussi une pièce assez onéreuse et qui demande un certain entretien. Nous avons résolu la chose à notre manière...

 

Qu'est ce que c'est le machin noir là sur votre portique ? 

Quand on est à quai, on nous pose la question 10 fois par jour.

On répond : C'est notre moulinet de pêche...

Ah bon ?

 

Sur le portique nous avions prévu quelques bossages en  tôle inox pliée en forme de U.
Sur l'image il ne se voit pas bien car il est peint de la couleur du portique. Ce bossage nous a servi de support pour y fixer par deux boulons un pièce en inox (qui est bien visible, elle). C'est un bout de tube soudé sur une plaque. A l'extrémité il y a des trous qui permettent de glisser une goupille d'arrêt. Un petite latte prolonge la pièce vers le bas. Tout ceci est le support de notre moulinet.

 

Le moulinet est constitué d'un rouleau en plastique qui est fourni comme support pour le fil de soudure en continu. Tous les chaudronniers, les  artisans qui soudent la ferraille, l'inox ou l'alu en jettent toutes les semaines à la poubelle. C'est un rouleau solide car l'acier c'est lourd.

Il suffit d'enfiler ce rouleau sur notre support. Il peut contenir largement la plus longue ligne de pèche qu'on aura besoin.

Notre ligne est constituée de 30 mètres de fil de nylon (le plus gros possible) suivit de 50 mètres de tresse de diamètre 3. Nous ne faisons pas de pêche sportive, la ligne ne doit pas casser, un poisson qui mord est un poisson qu'on remonte à bord et qui finit dans l'assiette. Nos hameçons permettent d'attraper des thons jusqu'environ 20 kg. On ne cherche pas non plus à prendre des monstres.

On détaillera dans un prochain article comment est constitué notre bas de ligne.

 

 

Sur la petite latte en inox, on a percé des trous qui nous permettent de fixer une petite languette de plastique rigide. Cette languette pivote autour de sa vis ce qui permet d'en placer la pointe contre le rouleau ou bien de l'écarter.

Quand on a largué la ligne de pèche, on pivote la languette contre le rouleau. Celle ci se coince entre deux rainures, et bloque le rouleau. Ca évite que le poids du leurre et la vitesse du bateau ne fasse se dérouler toute la ligne. C'est le frein en quelque sorte. Pour donner plus de dureté au frein, on peut mettre plusieurs épaisseur de plastique, plusieurs languettes de tailles différentes jusqu'à obtenir la résistance (ou souplesse) désirée.

Ce frein est important car quand le poisson attrape le leurre, il faut une certaine résistance pour que l'hameçon se plante. Il ne faut pas non plus que la ligne soit fixée sans souplesse,  comme en direct sur un taquet par exemple, car le poisson qui est surpris fait dès le départ un sursaut pour se libérer et c'est à ce moment que la ligne peut casser.

Comme avec un vrai moulinet, quand un poisson est pris, cette languette génère un cliquetis de crécelle qui prévient le courageux navigateur qui est en train de faire sa sieste.

 

Pour remonter la ligne On a installé un système qui ne tombe pas en panne (ou qui se répare facilement): Un bout fixé sur le rouleau, un émerillon de pèche pour que ça tourne facilement, un bout avec un noeud qu'on tient en main. et on tourne...

Le grand diamètre du rouleau diminue le nombre de tour à faire et le poisson remonte assez vite.

 

La position du rouleau sur le portique permet d'effectuer la manoeuvre de remontée du poisson dans une position confortable et en toute sécurité en se tenant au pataras par exemple.

 

A votre tour maintenant,   Bonne pêche !

 

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