La sangle:

Voila quelque chose de fort utile sur un voilier et nous en gardons un stock très varié en longueur, couleur, épaisseur, largeur etc...  Ça sert à plein de réparations, fixations, renforts etc... En voici quelques exemples dont une réparation bien utile sur notre grand voile

 

Vous pouvez acheter de la sangle dans une voilerie, vous trouverez alors de la sangle tressée de très bonne qualité généralement blanche pour s'accorder avec les voiles et de différentes largeurs.
Mais de la sangle il y en a partout, et bien souvent on en jette sans s'en rendre compte en mettant à la poubelle un vieux sac troué définitivement  hors d'usage. Ça peut aussi être les divers équipements de toute bagagerie, sac à dos etc... Si on regarde autour de soi, il y a plein d'objets sur lesquels on peut en récupérer. Sur Banik nous en avons un sac plein.

De la sangle, ça sert partout : Les réservoirs d'eau et de gasoil sont bridés dans les fonds par de la sangle. On en utilise pour relever le moteur hors bord, fixer le hale bas, réparer les voiles ou réaliser les fixations des tauds etc....


De la sangle pour entourer le moteur hors bord et le relever à l'aide du palan sur le portique

 


 

La petite sangle verte ci dessous était la ceinture du sac banane que j'ai trimbalé durant des années. Le sac est mort mais j'ai gardé la ceinture que j'ai cousue solidement  pour en former une boucle en sangle. Ça me sert souvent pour fixer quelque chose comme le palan de retenue de bôme que j'amarre ainsi facilement à un pied de chandelier ou ailleurs.

 
Une petite longueur de sangle permet de saisir les cordages autour du mat   La sangle est extrêmement résistante et facile à coudre dans plusieurs épaisseurs de tissus qui forment les bordures des tauds.

 

Comment remplacer un œillet serti :

Sur Banik, les coulisseaux de grand voile en plastique sont tenus par deux espèces de manilles, en plastique elles aussi, qui restent fermées par une petite vis en inox. Le système est classique et, plus de 17 ans après la fabrication des voiles, 5 transats et une transpacifique, on doit dire que ça a bien fonctionné. Nous avons peut-être du remplacer 6 ou 8 coulisseaux et manilles suite à des manœuvres dans le mauvais temps. (Pensez à en avoir une dizaine de rechange).
 

Ce qui commence à lâcher maintenant ce sont les œillets sertis dans le guindant de la voile. On voit sur la photo 1 qu'ils subissent une forte oxydation.

Lors des nombreuses manœuvres de prise et de renvoi de ris durant la transpacifique, certains œillets ont dégagé. Nous avons continué comme ça, la manille tirant sur la forte épaisseur de toile à cet endroit.
Une fois à l'escale aux Gambier il faut faire quelque chose et se débrouiller par soi même car nous avons encore plus de 1500 milles à parcourir (via les Marquises et les Tuamotu) avant de trouver une voilerie à Tahiti.

C'est avec un petit bout de sangle une paumelle, du fil et une aiguille à voile que nous avons trouvé la solution.

Comme l'épaisseur de toile est très importante à cet endroit, il faut utiliser une petite chignole à main et faire des avant trous pour l'aiguille. La chignole est indispensable dans la liste des outils de la caisse voilerie ainsi que plusieurs mèches de diamètre 2 mm.

La sangle est brûlée à ses deux extrémités pour éviter qu'elle s'effiloche. Le fil est passé en double dans une grosse aiguille à voile.
Coudre une extrémité de la sangle d'un coté de la voile puis la replier, la passer dans le trou laissé par l'ancien œillet et coudre l'autre extrémité de l'autre coté de la voile.

La couture demande de l'énergie, Après avoir percé l'avant trou à la chignole, il faut enfoncer l'aiguille à la paumelle, retourner la voile et tirer l'aiguille avec une petite pince qui reste toujours également dans la caisse à voilerie.

Le plus simple est de regarder les photos. Les flèches jaunes montrent les coutures de la sangle de l'autre coté de la voile.

Sur la dernière photo on voit le coulisseau remis en place avec le nouveau système.

Une fois arrivés à Tahiti, il n'y a pas eu d'autres œillets qui ont lâchés. En fait ça s'est situé à deux endroits, aux coulisseaux placés juste au dessus des points d'amure du premier et second ris. Ce sont eux qui morflent le plus lors des manœuvres un peu lentes durant laquelle la voile bat.

Les nouveaux œillets en sangle ont parfaitement tenu, il me semble même que c'est plus solide que les autres œillets un peu oxydés. Pour le moment on laisse les choses comme elles sont, ça peut très bien tenir le reste de la vie de la grand voile.

 

 

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