Le loch à bateau:

 

Instrument de l'ancien temps !   me direz vous.

Certes mais il est bon d'en connaître le principe, ne serait ce que pour pouvoir déterminer sa vitesse sans instruments modernes (qui demandent de l'énergie) si par malheur on se trouve dans une situation de devoir naviguer en survie dynamique.  voir le dossier: La survie dynamique.

 

Description:

Le loch à bateau est constitué du bateau et d'une ligne:

Le bateau est une planchette triangulaire en bois de 8 millimètres d'épaisseur et d'une bonne vingtaine de centimètres de coté. Un des cotés est lesté avec des plombs de pèche (que l'on noue avec du fil) de façon que la planche flotte verticalement.

La ligne est constituée d'un petit cordage de 2 à 3 millimètres d'épaisseur et d'une longueur de 30 à 40 mètres.

La ligne principale est fixée au sommet du triangle. Un bout de ligne de 1,50 mètre est noué sur chacun des deux angles inférieurs. Ces deux bouts de ligne se rejoignent, fixés à une petite pinoche conique en bois. Cette pinoche vient s'enfoncer dans un tube en plastique ligaturé sur la ligne principale. Le bateau étant ainsi relié par ces trois points, reste vertical à sa place dans l'eau. Pour le ramener plus facilement quand toute la ligne sera lâchée, il suffira de donner un coup sec sur la ligne, la pinoche se libèrera, le bateau se mettra à plat sur l'eau offrant ainsi beaucoup moins de résistance.

Il y a un nœud sur la ligne à 5 mètres du bateau puis un nœud est réalisé tous les 7,71 mètres le long de la ligne.

 

Mise en oeuvre:

On plonge le bateau dans l'eau, on maintient la ligne au premier nœud puis on relâche la main en laissant filer la ligne. On compte le nombre de nœuds qui défile dans la main en 15 secondes: C'est notre vitesse à la surface de l'eau.

On ne peut plus simple.

 

Trucs:

La  formule est gravée de façon indélébile sur la planchette, ce qui permet de fabriquer une nouvelle ligne éventuellement et de se souvenir comment on s'en sert. 

Une ligne de 36 mètres est suffisante en survie dynamique car il est peu probable que l'on dépasse les 4 nœuds en naviguant sur l'annexe (la vitesse moyenne sera plutôt de l'ordre de 2 nœuds).

Si on a pas de planchette lestée, on peut utiliser une bouteille remplie d'eau au 3/4 pour qu'elle flotte entre deux eaux. 

Si on veut utiliser le système sur un bateau plus rapide (Toute l'électronique d'un bateau peut tomber en  panne sur simple défaillance des batteries) on peut avoir des problèmes de longueur de ligne: Il faut une ligne de près de 70 mètres de long pour un bateau qui dépasse les 8 nœuds.

On peut alors procéder autrement. Au lieu de mesurer la distance parcourue en un temps donné (c'est le premier système) on peut mesurer le temps mis pour parcourir une distance donnée.

Par exemple: si on possède notre ligne de 36 mètres ci-dessus, on y fait deux nœuds à 30 mètres d'écart. On mesure le temps nécessaire pour faire défiler la ligne entre ces deux nœuds. Sachant qu'un nœud égale environ 0,5 mètre à la seconde, on divise 15 (la moitié de 30 mètres) par le temps écoulé (en secondes). Cela donne la vitesse en nœuds.

 

Vous êtes sur   www.banik.org