Réponses aux questions:

 

Faut il sabler son bateau soi même ?

.../...  En ce qui concerne le sablage je me demande s'il est difficile de le réaliser soi-même ou si il est préférable de passer par un professionnel et si globalement on ne s'y retrouve pas au niveau coût quand on habite en région parisienne et qu'il faut se rendre tous les W-E en Normandie pour faire l'entretien : (voiture-essence-péage-produits d'entretien-location de la sableuse -achat du sable). Même si je reste persuadé que l'on éprouve une plus grande satisfaction à faire soi-même ces travaux. Merci de vos lumières et de votre expérience. Nicolas Quédeville. 

 

Il y a plusieurs choses à voir:

La difficulté technique de la chose: En vérité le sablage c'est simple à réaliser avec un GROS compresseur de chantier c'est juste un peu physique ...
Il vaut mieux être deux : Un qui s'occupe du matériel et de la sableuse... un qui sable...

 La difficulté logistique de la chose: il faut avoir un compresseur, une sableuse, des jerricans de gasoil, des verres de rechanges pour le casque, des dizaines de sacs de 50 kg de sable bien sec, des cannettes de bière et le BEAU temps..... et tout ça en même temps .

L'aspect financier: Cela dépend des combines pour avoir le matos... Cela peut aller de zéro à plus de 1 500 €.  A cela il faut ajouter la main d'œuvre. 

 

Un camion nous a livré 16 tonnes de sable noir en sac de 50 kilos. Ça fait 320 sacs à lever sur l'épaule et à porter au sommet de la sableuse pour la remplir.

 

Après le traitement de l'intérieur de la coque nous avons recycler 5 tonnes de sable qui sont repassés dans la sableuse pour traiter une partie de l'extérieur.

 
     
Pendant toute la durée du sablage il faut surveiller le compresseur d'air. La pression est réglée à 6 bars.

Il nous faudra 330 litres de gasoil pour l'ensemble de l'opération.

 
     
Pour travailler, il est impératif de porter une cagoule renforcée avec une arrivée d'air frais, des gants, des vêtements épais, des bottes...
Il a fallu  aussi 30 verres de rechange pour la cagoule...

Trois semaines plus tard... une panne de compresseur réparée... la sableuse débouchée 18 fois... le tuyau éclaté 7 fois... nous avions posé 130 kilos de peinture sur la coque à l'intérieur et à l'extérieur.

 

 

Pour répondre à la question de Nicolas, en tous cas en ce qui me concerne, si je sous-traitais,  je ne ferais pas l'économie de la route pour être présent ces jours la et voir la qualité du travail surtout si vous souhaitez un sablage SA3 (métal à blanc)....  Il y a des impératifs que le sous traitant pourrait oublier (rentabilité oblige) :

  • Arrêt du sablage de bonne heure, peinture d'apprêt finie avant le point de rosée (vers 16 -17 heures)
  • Arrêt du travail s'il y a du brouillard ou de la bruine... je ne parle pas de pluie...
  • Après le sablage complet et la pose des sous couches, il faut appliquer tout le traitement de protection: 
    Toutes les couches de peinture doivent être mises,
    Appliquer 2 fines couches plutôt qu'une épaisse,
    Respecter les intervalles de temps entre les couches,
     etc ...

Quand on arrive après la bagarre tout a toujours l'air nickel...

Il faut prévoir de hyper calfeutrer toutes les ouvertures du bateau car le sable rentre partout...
Il faut également bâcher les bateaux voisins s'il y en a, sinon les propriétaires vont prendre leur fusil.

Bon courage

 

Voir l'article sur la préparation du sablage avec tout ce qu'il faut percer ou souder avant...

Voir question : Comment se débarrasser du sable dans la coque?

Voir  l'article sur la façon d'appliquer les peintures ou bien de faire des retouches

 

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