Tanna est une île à part dans l'archipel
du Vanuatu. mais quand nous y sommes arrivés le 14 mai 2010 nous ne
le savions pas. Dans le prochain cahier nous tenterons de vous expliquer pourquoi Tanna est différente des autres îles.
Ile de Tanna: (voir la carte générale du Vanuatu pour la situer) D'abord on arrive: 13 mai 2010: Nous quittons le mouillage d’Anatom à 23 heures par une nuit sans lune et un ciel couvert de gros nuages. Il faut passer entre les récifs sur lesquels brisent de gros rouleaux que l’on entend mais que l’on ne voit pas. C’est un départ que je n’aurai jamais fait dans ces conditions si je n’avais pas pu mémoriser ma trace sur l’ordinateur. Il faut reconnaitre que la technologie facilite parfois vraiment les choses. Voir la trace dans le cahier N° 110. Nous vivons une nuit de navigation assez désagréable, avec des averses fréquentes et des éclairs. Ca m’impressionne toujours les éclairs en mer alors qu’à terre ca m’enchante comme quand il y a un feu d’artifice. Lors d’un orage, il se passe quelque chose, des impressions surgissent… A terre c’est de l’excitation, en mer c’est de l’angoisse. L'île de Tanna dans l'archipel du Vanuatu a été découverte en 1774 par le Capitaine Cook qui donna le nom de son navire la "Résolution" à la baie où il mouilla son ancre.
236 ans plus tard, Banik
arrive de bon matin et mouille donc aussi dans la baie de port Résolution.
La carte et quelques infos pour rentrer:
C'est vrai cette carte n'est pas terrible mais nous n'avions que ça. Vous, au moins vous avez nos traces: Télécharger les fichiers ci dessous: Entrée à Port Résolution c'est la trace qui vient du Sud pour nous. Sortie de Port Résolution C'est la trace qui part vers le Nord en direction de la prochaine escale sur l'île d'Efate. (Explications sur le téléchargement à la fin de la page "Carte du Vanuatu") Vous remarquez que la trace est décalée par rapport à la carte. Ce sont des choses qui arrivent souvent. Rassurez vous nous n'avons pas mouillé sur la terre. Sur la photo ci dessus, Banik est le voilier qui est le plus au premier plan. Nous aurions pu venir encore un petit plus près du bord ( une cinquantaine de mètres) ce qui nous aurait abrité un peu plus de la houle générée par un vent d'Est qui est courant à cette saison (mois de Mai). Mais nous n'aurions pas pu nous approcher beaucoup plus. On voit sur la photo que les fonds remontant, les vagues se gonflent pour briser non loin de nous. Vous voyez donc que la zone de mouillage se situe plutôt sur le coté W de la baie. Mais c'est là aussi que ca roule le plus... A vous de trouver le bon compromis en fonction de votre tirant d'eau! Attention il peut y avoir plus d'un mètre 50 d'amplitude en vives eaux. Nous mettons l’annexe à l’eau et allons à terre pour nous informer des possibilités du lieu. il y a 3 villages autour de la baie.
Au village de Port Résolution... Nous devons aller faire les démarches officielles d’entrée dans le pays mais les autorités se trouvent dans la ville de Lénakel de l’autre coté de l’île. Le mouillage à Lénakel est tellement mauvais que les autorités admettent que les voiliers mouillent à port Résolution. Il nous faut donc trouver un moyen de locomotion. Et puis le but de notre escale ici est surtout la découverte du volcan Yasur. Il faut donc également organiser notre expédition.
d'enfants. Nous traversons l'espace qui sert .probablement de cour de récréation et elle pousse une des portes qui n'est pas fermée à clé. Elle ouvre la porte en grand et aussi les fenêtres d’une classe pour que nous y voyions bien clair. Sur le tableau noir il est écrit en grand « Have good holydays » C’est pour cela qu’il n’y a pas de cours en ce moment. Nous lui demandons si nous devons aller rencontrer le chef. Après un an en Nouvelle Calédonie nous connaissons ce rite de politesse qui consiste à aller faire la coutume, offrir un petit cadeau aux gens qui nous reçoivent chez eux, leur montrant ainsi que nous venons avec de bonnes intentions. Myriam nous répond que nous ne pourrons pas rencontrer le chef car il est parti jouer au football dans le village voisin. Mais son frère fera office de chef et il organisera nos déplacements dans l’île. Elle insiste vraiment là. Myriam nous présente Caroline qui parle français. Ca sera plus facile pour tout le monde. En nous quittant, elle nous offre deux papayes. Nous la reverrons plus tard. En fait elle est efficace, Myriam. Elle sait ce qu’on a besoin, elle nous dit ce qu’il faut faire, ca parait un peu imposé mais elle a su prendre du temps pour nous faire visiter une partie de son village et nous présenter les bonnes personnes. Et en plus elle nous fait un petit cadeau. Nous sommes conquis, nous traiterons avec son frère. Caroline nous emmène au marché car nous lui avons demandé s’il y a des avocats. Le marché est très rudimentaire il n'y a vraiment pas grand chose à acheter. C'est étonnant car tout doit pousser en abondance dans cette jungle qui nous entoure et nous savons depuis Anatom que les Ni-Van sont de bons agriculteurs. Nous demandons ensuite à Caroline de nous conduire à la plage qui est de l'autre coté du village, derrière la pointe, sur la cote au vent. Nous l'avions vue de loin ce matin en passant à la voile sans nous approcher car elle est défendue par un large platier de corail.
Nous arrivons à une superbe plage avec un petit restaurant dans une case en feuilles de pandanus tressées.
Au retour nous passons rapidement au yacht club. Le mot "yacht club" nous interpelle, tous les villageois nous en ont parlé, nous voulons voir ce que c'est. Il se met à nouveau à pleuvoir et nous faisons vite. On reviendra demain. De retour sur Banik je regarde dans les seaux que j’avais placés sous le taud récupérateur de la pluie. Il faut que nous pensions à entretenir le niveau de nos réservoirs. « Qu’est ce que c’est que cette eau dégueulasse ? Nous n’avions pas les seaux dans cet état ». « Regarde le taud, il est noir de suie et de cendres. Nous devons être sous le vent d’un feu sur la plage… Il nous faut une minute pour comprendre que tant de suie et de poussière ne peut venir que d’un foyer énorme... D’un volcan par exemple. Tout le pont en est couvert. Nous comprenons maintenant pourquoi les deux gars étaient en train de brosser leur bateau quand nous sommes arrivés ce matin… A notre tour maintenant si nous ne voulons pas rentrer toute cette suie à l’intérieur. Nous nous apercevrons les jours suivants, qu'au mouillage de Port Résolution, quand le vent souffle depuis le volcan Yasur, même par les journées de beau soleil, les panneaux solaires ne chargent pas assez car la course de l'astre lumineux passe au plus fort de la journée dans le panache de fumée du volcan. Celui-ci est si opaque que les panneaux solaires ne donnent presque rien.
Le lendemain, retour au Yacht club. Anik et Geneviève qui avait repéré un robinet près d'une cabane décident que ce sera un excellente endroit pour se laver les cheveux et faire quelques lessives en retard.
Au village de Fatarapa...
par beaucoup de gentillesse et surtout par des échanges de très bonnes qualités. Comme nous nous extasions sur les fruits et les légumes qu’il nous apporte en contrepartie de quelques T-shirt usagés qu’il avait remarqué en train de sécher dans les filières, il nous propose de venir visiter son village et de nous présenter sa famille.
A la ville de Lénakel: Cela fait 3 jours que nous
sommes à Tanna, il faut bien que nous officialisions notre entrée
dans le pays. Nous "charterisons" donc un pick-up avec l'équipage d'un
autre voilier pour rejoindre Lénakel et rencontrer les autorités.
Tout le monde dans la benne. mais quand les montées sont ardues, il faut descendre et suivre à pied. Une fois arrivés à Lénakel on commence par se rendre à la banque. Il faut y faire une longue queue jusqu'à l'extérieur, ca devait être jour de paye...
Par contre les démarches, avec les autorités sont assez rapidement faites. Comme partout il nous faut remplir des papiers qui seront empilés dans une armoire et en plus on paye pour faire ce travail.
Nous le visiterons à notre prochaine sortie!
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