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 La survie dynamique: (Suite) 
Pour prendre en charge
soi même l'organisation de sa survie il faut sérieusement y réfléchir, préparer un
équipement qui devra être le plus complet possible et clairement définir les rôles
de chacun car dans les situations extrêmes,
les petits détails prennent beaucoup d'importance. 
  
 
L'équipement nécessaire pour
une survie dynamique: 
  Tous ces équipements sont préparés et
  vérifiés avant tout départ pour une traversée de plusieurs jours loin des
  côtes. Vous verrez que cela n'a rien de comparable avec les bricoles que l'on
  trouve dans le radeau de survie obligatoire. 
    
 
GROS ÉQUIPEMENT (rangé
sur le pont):  
  A mettre à
  l'eau en prenant le soin de tout amarrer ensemble:  
  La ligne de l'annexe est munie
  d'une grande boucle à proximité de son point d'attache au bateau. On y
  accroche par un mousqueton rapide les lignes de chaque choses que l'on jette
  à l'eau.  
  L'(es) annexe(s)
  insubmersible(s): Elle possède une tente
  (rangée dedans) qui nous abritera des intempéries. Elle navigue à la voile,
  il y a donc une dérive et un safran attachés dedans. 
  Lors de nos voyages précédents avec les enfants, nous avions deux
  annexes l'une bien toilée devait naviguer avec la moitié de l'équipage, l'autre,
  remorquée, aurait servi  de dortoir et d'abri à ceux qui se reposent. 
  Lors de notre tour du monde, nous n'avons plus qu'une annexe (nous  ne
  sommes que deux ou trois maximum lors des traversées océaniques) elle est assez grande pour permettre
  à  3 personnes  de s'allonger cote à cote sur le plancher. Voir
  l'article sur la construction de l'annexe que l'on appelle : la
  Banikette. En Nouvelle Calédonie, la Banikette ayant bien servi durant 7 ans, 
	nous l'avons remplacée par une plus grande annexe en aluminium qui nous a séduits et qui 
	possède toutes les caractéristiques exigées. 
  Le suiveur:
  C'est une caisse profilée, étanche mise à la remorque de l'annexe quand on
  veut s'allonger et contenant
  tout le matériel de survie. En effet, avant les grandes traversée on vérifie ou 
  complète son contenu et on l'installe prêt à servir. Le suiveur est amarré à 
  l'annexe avant le départ. Il est stocké à l'intérieur de l'annexe ou il ne 
  prend pas de place.  Il n'est pas à l'intérieur du bateau car dans certaines
  circonstances on ne pourra pas aller le chercher (incendie violent, abordage
  sévère...).
  
  Le gréement
  de l'annexe: Au début le gréement était rangé dans
  une housse en toile ficelée au pont. Celle ci se détruisant au soleil, nous 
  l'avons remplacé par un tube en PVC  de 15 cm de diamètre. Le tube contient toutes les pièces 
  permettant de faire naviguer l'annexe: mat, livarde, bôme, la
  voile et les cordages... Et tous les objets
  longs (manche du croc à ferrer le poisson, arceau
  de la tente...). Un cordage bien serré solidarise tout ce matériel et
  maintient le paquet ficelé sur la longueur de l'annexe. La Banikette et son
  gréement  font pratiquement la même longueur. Au
  moment du naufrage l'ensemble est mis à l'eau en une fois. Un petit parre- battage 
  était placé au fond de la housse pour en
  assurer la flottabilité au cas ou le paquet se désolidarise du canot. Avec 
  le tube en PVC ce n'est plus la peine car il flotte 
	 Les pagaies et le fusil sous 
	marin ne rentrent pas dans le tube mais y sont ficelé durant les passages 
	océaniques 
  Les jerrycans
  d'eau: Élément primordial de la survie,
  ils sont amarrés à la ligne de l'annexe quand on les met à l'eau. Ce qui
  suppose de les avoir stockés dans un endroit facilement accessible et d'y
  avoir déjà fixé une ligne de 2 à 3 mètres avec un mousqueton rapide. Il faut laisser un 
	petit peu d'air
  dans les jerrycans pour qu'ils flottent. 
 
  
LES SACS DE DERNIÈRE
MINUTE: (à l'intérieur):  
  Un grand sac
  (genre sac à voile) est rangé, plié, dans les fonds de la cuisine où on
  stocke les boites de conserves. Anik y jette en vrac toute la nourriture
  complémentaire qui lui tombe sous la main. Elle ne s'occupe que de cela et
  quitte le bateau quand elle ne peut plus y rester en sécurité. Cette
  nourriture vient en plus des rations de survie qui sont déjà dans le
  suiveur. Ce bonus de nourriture peut être important car il faut plusieurs
  jours pour que la pèche commence à donner. Le temps qu'un petit monde vivant
  se mette en place à l'abri sous le canot.  
  Un autre sac
  est rangé près de la table à carte. Nathalie y met des objets utiles. Ce ne
  sont pas n'importe qu'elle chose prise au hasard dans l'affolement. Une liste
  est prête elle doit la suivre. On y trouve par exemple le sextant, objet 
  bien vieillot semble t'il mais le GPS peut se perdre ou prendre l'eau. Le 
  sextant juste accompagné d'une montre à quartz réglée en TU permet sans rien 
  d'autre (pas de calculette ou d'éphémérides)de déterminer une longitude et une 
  latitude. Voir plus loin. Il faut aussi cette montre à quartz étanche dont 
  on vient de parler. Les lunettes de vue et de soleil, les jumelles 
 
  
  
DÉTAIL DES ÉQUIPEMENTS: 
LE SUIVEUR: 
  C'est une caisse étanche réalisée en
  contreplaqué de 9 mm d'épaisseur et recouverte extérieurement d'un tissus de verre
  imprégné de résine époxy. L'avant de cette robuste caisse est relevé
  façon étrave d'Optimist pour favoriser un remorquage sans freiner. Cette
  caisse est fermée sur le dessus par un couvercle étanche ce qui le rend
  insubmersible. Le suiveur est amarré à l'annexe à voile par un cordage de 
  bonne qualité fixé avec des cosses sur des ferrures solides en inox. La perte du suiveur
  qui est l'armoire pour toutes les richesses des naufragés serait une
  catastrophe. 
	
    2010:  En même temps que nous avons changé d'annexe, nous avons refait 
  le suiveur. Comme l'annexe est grande nous n'avons plus l'intention de 
  remorquer la boite mais nous pouvons  la garder à l'intérieur. La nouvelle boite n'est 
  donc plus profilée. Ca n'est plus un suiveur même si on garde ce nom dans le 
  texte. 
 
	  
		  
			  
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  REMPLIR LE SUIVEUR
  AVANT LE DÉPART: Le suiveur
  contient des boites étanches:  
  Boite à
  pharmacie: Ciseaux, anti-diarrhée,
  anti-constipation, crème pour la peau, collyre, anti mal de mer, antidouleur,
  désinfectant, gaze, Sparadrap, pansements, bandes, garnitures périodiques. 
  Valium ou autre décontractant: Pour contenir le stress d'une personne plus
  fragile. Le moral est l'un des facteurs les plus important pour réussir.
  Quelqu'un qui craque peut décourager, par son comportement, l'ensemble du
  groupe. 
  Une poire à lavement permet un système de réhydratation original: En
  injectant de l'eau de mer dans l'intestin qui se charge de filtrer
  naturellement. Je ne sais pas s'il y a une étude sérieuse sur le système
  mais cela vaudrait le coup.  
  Si certaine personne ont besoin de traitements particuliers, il est prudent de
  mettre ce qu'il faut dans cette boite.  
  Si on a le temps on emporte en plus la pharmacie courante du bord en
  retournant le tiroir dans un des deux sacs de dernière minute.  
    
  Boite de
  navigation : Papier, crayon, gomme,
  boussole ou double de compas de relèvement, carte de la zone avec les vents
  et courants dominants (pilot chart),  
  
  loch à bateau avec la formule de calcul de vitesse écrite dessus,  
  feuille contenant des formules de navigation simplifiées.  
  règle de navigation pour tracer la route,  
  Un petit GPS portable de randonnée qui fonctionne avec deux piles. 6 piles de 
  rechange. ce GPS sera rangé dans la boite étanche après chaque usage. 
  C'est le matériel minimum
  permettant de faire une navigation correcte. Le matériel sera complété par le 
  sac de dernière minute si on a eu le temps d'emporter quelque chose. 
  Un petit thermomètre et un petit
  baromètre permettrons de prévoir la météo pour profiter des vents et se
  préparer au grain. Voir plus loin la météo.  
    
  Boite d'outillage:
  Un outil multifonction en inox (pince, canif, scie, tournevis, poinçon, etc.)
  Chatterton, fil de fer inox, 2 couteaux inox, pince multiprise, manilles,
  garcette, pierre à aiguiser... Nécessaire à couture (fil, aiguilles, toile
  à voile, sangle).  
  Si on a le temps on emporte en plus la caisse à outils courants du bord
  vidée dans un des sacs de dernière minute.  
    
  Boite de petits
  objets: Quelques couverts, ouvre-boite,  
  Miroir de
  signalisation, sifflets, lunettes de soleil, jeux de cartes et jeux de
  patience... 
  Lampe de poche frontale, ça laisse les mains libres et on ne cherche pas ou
  on peut la poser, 
  Lampe de poche NightStar qui est une lampe idéale dans cette situation
  : Elle ne peut pas rouiller, elle est étanche et flotte sur l'eau, son
  ampoule est hyper résistante et à une durée de 17 ans à raison de 8 heures
  d'éclairage par jour . Et surtout elle fonctionne SANS pile.  
  Lampe à éclats PALight Marine. Elle fonctionne 200 heures en mode
  "faible faisceau" et jusqu'à 8 jours en mode
  "stroboscope" cela est visible à plus d'un mille et permettra de guider vers soi dans la nuit
  le cargo que l'on a contacté avec la VHF portable. 
  Ces deux lampes géniales sont proposées sur le site www.lampesdepoche.com 
  Torchons: ça sert à tout: écharpe, chapeau, ménage, bandage...  
  Paquet de Ziploc, sacs poubelles pour emballer nourriture et vêtements, 
  Presse purée pour extraire le jus de poisson... Voir plus loin le chapitre
  sur la soif, 
  Piles adaptées à tous les appareils embarqués (lampes de poche, GPS et VHF
  portable, transistor ...).  
  Écopes et éponges: Il faut toujours garder le fond de l'annexe sec pour
  préserver les fesses ou pouvoir s'allonger pour dormir, 
  Flashdisc ou DVD de sauvegarde de vos applications et fichiers personnels sur le micro-ordinateur qui lui, sera probablement perdu. A préparer avant le
  départ. 
  Photocopies des papiers d'identité et papiers du bateaux, un peu d'argent, 
  tabac et briquet éventuellement. 
    
  Boite de pêche:
  Hameçons inox de tailles diverses, bas de ligne en inox, émerillons,
  cuillères, lignes en nylon sur emmagasineur, plomb de palangrotte, bout de
  tissus de couleur pour faire des leurres, crochet à ferrer...  
  
    
      
        | Dans l'alizé, une annexe à voile et son
          suiveur marchent facilement à 2 nœuds. S'il y a du vent et que l'on 
		navigue, on utilise alors les
          techniques classiques de pèche à la traîne que l'on optimise avec
          des mouvements de bras sur la ligne. 
           Des minis dorades
          comme celle de la photo peuvent vouloir chercher un abri sous l'annexe
          en cas de danger. Elles nagent donc à proximité et se font prendre.  | 
      
      
          
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  S'il n'y a pas de vent, on dérive
  (cela peut durer de nombreux jours): On utilise alors les techniques de pèche
  type palangrotte ou le crochet à ferrer:  Pour démarrer la pèche à la
  palangrotte on peut avoir quelques boites de conserve de moules au naturel: Ce
  sont d'excellents appâts pour commencer. Il faut cependant les préserver
  jusqu'à ce que l'on ait repéré la présence effective de poisson. Ensuite
  on utilisera un bout de chaque prise comme appât pour le suivant.  Le crochet
  à ferrer: Cela peut être un croc en inox ou un énorme hameçon fixé
  solidement sur un manche (qui était rangé dans la housse du gréement). Quand une
  petite faune s'est organisée sous le canot au bout de quelques jours, il
  parait que la pèche au croc est très efficace avec un peu de doigté et
  beaucoup de patience (mais on a pas grand chose d'autre à faire): Plonger
  dans l'eau le manche muni de son croc recourbé vers le haut. Attendre qu'un
  poisson passe au dessus de la pointe (on peut l'y inciter avec un peu d'appât),
  relever alors vivement le croc à ferrer. En fait, on harponne le poisson par
  en dessous.  
    
  Boite de
  nourriture: Boites de vitamines et sels
  minéraux mélangés,  
  Rations énergétiques. On trouve pas mal de choses dans le commerce pour
  l'alimentation du sportif en plein effort.  
  Dans les pays moins développés, cela sera moins évident et il faudra
  préparer soi même ses rations. On peut considérer que l'apport de
  nourriture sera essentiellement des protéines (poissons), les vitamines et
  sels minéraux indispensables seront fournis par des complexes en pilules
  faciles à trouver et à stocker: Ce qui manquera sera donc essentiellement
  des glucides fournissant des calories. (sucre, graisse), 
  Du produit servant à traiter l'eau et surtout à la conserver. Nous utilisons pour
  notre part un produit liquide qui s'appelle Micropur. Il faut en mettre dans
  l'eau à l'aide d'une seringue dans un rapport de 1 pour 10 000. Avec un litre
  de Micropur on peut traiter et conserver 10 tonnes d'eau. (un petit flacon
  suffit). 
  Ces produits seront complétés par ce qu'on aura pu mettre dans le sac de
  dernière minute, pris dans la cuisine, (Penser aux lipides et aux glucides en ramassant la
  bouteille d'huile d'olive ou les tubes de lait concentré sucré).  
    
  Plastique à
  vêtements: T-shirt, bonnets, caleçons
  longs, pulls en laine, casquettes et bobs, shorts et pantalons de toile,
  chaussettes, coupe-vent, cirés...  
    
  Divers:
  Pour recueillir et garder l'eau de pluie. (On peut toujours perdre les
  jerrycans lors du naufrage ou par la suite): Vaches à eau ou partie souple en
  plastique des cubiténaires de vin ou grands sacs plastiques résistants...
  Tout contenant pouvant se plier pour ne pas tenir de place et pouvant servir
  de réservoir d'eau le moment venu, 
  Entonnoir et un bout de tuyau souple qui s'y adapte (essayer avant): Pour
  amener l'eau qui ruisselle sur la tente vers les récipients, 
  s'il ne pleut pas: Désalinisateur à main d'eau de mer: l'outil qui nous
  sauvera peut-être la vie, c'est dommage que cela soit toujours aussi cher 
  Un distillateur solaire gonflable sur les parois duquel la chaleur du soleil
  condense de l'eau de mer (sans le sel), 
  Gourdes et gobelets doseur en plastique transparent pour les rations d'eau. Il
  est bon d'en avoir deux si on utilise la méthode (voir plus loin) de boire de
  l'eau de mer qui doit être mesurée de façon rigoureuse, 
  Filet à plancton: (apport en vitamine C). Il est fabriqué avec de la soie,
  des bas de femme, éventuellement du moustiquaire fin. Un arceau en fil de fer
  le garde ouvert pendant qu'on le remorque. 
  Gonfleur et matériel de réparation si l'annexe est gonflable. 
  Petit seau: servant, entre autre, d'urinoir, on ne peut pas toujours se pencher par dessus
  bord, 
  Coussins gonflables pour isoler les fesses du fond du canot froid et mouillé
  (annexe gonflable sans plancher ?). Un matelas pneumatique permet de
  s'allonger et peut être utilisé comme réservoir d'eau. 
  Couvertures réfléchissantes iso thermiques. 
  Coffret de fusées: fusées en cours plus les périmées, 
  Sandows : pour maintenir la barre et des tas d'autres choses, cordages: pour
  tenir les bidons, servir de harnais, remorquer quelque chose. 
  Ancre flottante avec sa ligne ???  
  Masque et tuba... 
 
      
  
 LE SAC DE DERNIÈRE
MINUTE: 
  Il y a un certain nombre de
  chose à y mettre dès le départ: 
  Dans une boite étanche: GPS
  portable pour la navigation
  et
  VHF portable pour l'appel des cargos de
  passage, des avions, les appels à l'arrivée en vue des côtes.  
  
  
    
      
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         On aime
        pas du tout les voir de trop près quand on navigue sur le voilier. Mais
        c'est souvent  un gros cargo comme celui là qui récupère des naufragés.  | 
     
   
   
    
  Si ces deux importants instruments sont en double et inutilisé en navigation
  normale, il est plus sécurisant de les placer de suite dans le suiveur
  plutôt que dans le sac qui pourrait être perdu dans la bagarre. 
  Originaux des papiers d'identité
  et des papiers du bateau tout l'argent liquide du bord et les cartes de
  crédit. 
  Au moment du naufrage:
  près de la table à carte: 
  Montre, jumelles, transistor radio, Compas de relèvement, Appareil photo,
  réserve de piles. 
    
Voir les chapitres suivants:  
  
  
	Pour illustrer cet article:
			Les paroles de Ponpon qui a 
	imaginé une très émouvante histoire de naufrage.  
			D'autres 
			textes de Ponpon 
 
      
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